VERNISSAGES "BACK TO MATISSE" ET "AU BORD DES FLOTS MOUVANTS"

• Date: Le Samedi 7 juin à 11h00
• Lieu : Musée d'Art Moderne de Collioure

Venez assister aux vernissages des expositions “Back to Matisse” et “Au bord des flots mouvants“.

1/ Back to Matisse :

1905 – 2025 : 120 ans après le premier séjour d’Henri Matisse à Collioure, le musée invite des artistes contemporains à se souvenir de Matisse et interpréter son héritage. Tous travaillent sur les bords de la Méditerranée, partageant avec Collioure le même rivage. Regardant les œuvres peintes par Matisse à Collioure, écoutant ses mots, les artistes invités rejouent pour l’occasion la partition matissienne. La couleur qui déborde, la ligne qui serpente, le décor qui

s’impose… les œuvres présentées disent l’incroyable malléabilité des motifs matissiens et la vitalité avec laquelle la scène artistique actuelle s’en empare. Conçue comme un jeu de résonnances et d’échos, l’exposition se place sous l’égide de Pierre Schneider et de l’ouvrage qu’il consacre à Matisse et publie en 1984. Mêlant érudition et sensibilité, Pierre Schneider livre sans doute une des analyses les plus fines de l’œuvre de Matisse. C’est à travers son œil que l’exposition se visite, profitant des fenêtres que son regard ouvre pour mieux embrasser le panorama qui s’offre à nous. Chaque artiste vous invite alors à suivre un chemin de traverse comme autant de voies empruntées pour revenir à Matisse.

Artistes invités :

• Didier Béquillard
• Benoît Bonnemaison-Fitte
• Abel Burger
• Enna Chaton
• Nicolas Cussac
• Delphine Dénéréaz
• Valérie du Chéné
• Franck Gabarrou
• Alice Guittard
• Claire Lindner
• Barbara Nascimbeni
• Muriel Valat-B
• Adrien Vescovi

2/ Au bord des flots mouvants :

Comme un écho à l’exposition Back to Matisse, le musée de Collioure invite Claire Lindner a investir l’espace côté galerie. Sensible au dialogue entre ses oeuvres et le lieu qui les accueille, l’artiste propose une pièce inspirée des chapiteaux du cloître des Dominicains (conservé dans le jardin du musée). Autour de cette pièce, des oeuvres récentes où se lit une dynamique des forces toujours soumise à des tensions contraires.

Claire Lindner n’est pas la première à jouer avec le feu. Matisse et Derain jouent déjà aux apprentis artificiers lorsqu’à Collioure, ils manient les couleurs comme d’autres les bâtons de dynamite. Les formes en grès de Claire Lindner sont également en flamme, sans cesse parcourues de dynamiques contraires. Alors qu’une puissante force d’attraction les coule dans le sol comme l’eau retourne à la mer, l'incandescence du feu les entraîne vers les hauteurs où elles se consument. Mais toujours la couleur les dépasse. Elle s’empare de la terre pour l’envelopper d’une gangue précieuse, d’une poudre irisée aux mille nuances qui allège la forme pour lui faire goûter aux délices de l’apesanteur. Et alors qu’elle s’envole, on cherche à la nommer. Mais comment décrire cette forme en constante mutation ? Parce qu’elle nous refuse l’incarnation du mot, Claire Lindner soustrait à la matérialité du langage une œuvre qui, ne pouvant être dite, s’impose à nous avec la grâce mystérieuse d’une épiphanie.